• "Mermet viré, pluralisme menacé"

     

     

     

     

    Sur le vif

    Par Denis Sieffert - 30 juin 2014

     

    On ne pouvait pas virer Mermet comme çà, à froid. Il fallait une « charrette », en espérant qu’elle serait bien pleine, et que ça ne se verrait pas trop. C’est ce qu’a dû penser la nouvelle direction de France Inter qui, profitant des bouleversements des programmes de rentrée, vient de congédier le gêneur.

    Depuis 1989, Daniel Mermet, c’était « Là-bas si j’y suis ». Un ton, un style radiophonique sans équivalent, et plus encore un espace de liberté dans un monde contrôlé par l’idéologie libérale. Certains diront que tout a une fin et qu’il est temps que Mermet, à l’antenne depuis 1976, laisse la place aux jeunes. C’est d’ailleurs en arguant du nécessaire « rajeunissement » que Laurence Bloch, directrice de France Inter, a justifié sa décision. Mais, au-delà du sort de Mermet lui-même, du talent que personne ne lui conteste, c’est le pluralisme qui est en jeu.

    C’est au nom de ce pluralisme et du droit à l’expression d’un large courant de pensée (appelons-le « altermondialiste »), qui n’a voix au chapitre nulle part ailleurs sur France Inter, que Politis soutient Mermet et son équipe. C’est à ce titre que nous serons présents jeudi 3 juillet à 18h, au Cabaret sauvage [1]. Nous y serons aussi parce qu’en dépit des dénégations, il est trop évident qu’il y a du règlement de compte politique dans cette affaire.

    Nota Bene :

    Une manifestation est également organisée samedi 5 juillet à 14h, devant la Maison de la Radio.
    Crédit photo : Jean-Paul Romani / phototheque.org

    [1] Meeting de soutien à « Là-bas si j’y suis », jeudi 3 juillet 18h, Le Cabaret sauvage, parc de La Villette, 211, av. Jean-Jaurès, Paris XIXe.


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  • Daniel Mermet dans le Monde Diplomatique

     Daniel Mermet dans le Monde Diplomatique

     

     

     

     

    Vendredi 27 juin 2014. Diffusée quotidiennement depuis 1989, l’émission « Là-bas si j’y suis » est menacée par la nouvelle direction de France Inter. Daniel Mermet ne serait pas reconduit dans ses fonctions. Longtemps, les dirigeants successifs de France Inter, à qui on opposait l’absence de pluralisme de la station, notamment sur les questions économiques et européennes, se sont prévalus de l’existence d’une émission comme « Là-bas si j’y suis »... En mai dernier, Daniel Mermet analysait l’affadissement progressif de la radio publique. Pour soutenir l’émission, voir le site la-bas.org.

    Radio France, un trésor national gâché par le conformisme


    Rapprocher le micro de la fenêtre

    Deux choses tétanisent les dirigeants de Radio France : les enquêtes d’audience, reflet d’une logique commerciale, et la nomination de leur président, effectuée sous influence politique. Informer, instruire, divertir : les termes du triptyque fondateur de la radiodiffusion publique ont connu des fortunes diverses. A la Libération, le troisième ne supplantait pas les deux premiers.

    par Daniel Mermet, mai 2014

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  • Daniel Mermet: “Les médiocres sont de retour dans la vallée fertile”

    29/06/2014 | 14h37
     
    Daniel Mermet (photo Christophe Abramowitz)

    Vendredi matin Laurence Bloch, la nouvelle directrice de France Inter, a annoncé l’arrêt de l’émission “Là-bas si j’y suis”, créée et présentée depuis 1989 par Daniel Mermet. Le taulier de l’émission dénonce “une décision politique”, guidée par “des attitudes de revanche personnelle”. Dans son collimateur, Frédéric Schlesinger, l’actuel directeur délégué aux antennes et aux programmes de Radio France, qui avait déplacé “Là-bas si j’y suis” de 17h à 15h en 2006, quand il était directeur délégué de France Inter. A cette époque il avait dû faire face à une pétition de soutien à l’émission qui avait recueilli 216 000 signatures.

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  • Syndicat national des journalistes

    Premier syndicat français de journalistes
    01 42 36 84 23 

     Qui veut la peau de "Là-bas si j’y suis ?"

     Chirac a tout tenté. Sarkozy en a rêvé puis a essayé. Ce serait un comble qu’Hollande réussisse à le faire. Les plus graves menaces pèsent sur l’existence même de l’émission phare de France Inter, "Là-bas si j’y suis".

    Après 25 ans de journalisme de qualité au service de tous, petits et grands, en France comme à l’étranger, dur avec les puissants, attentif à toutes les injustices et inégalités, Daniel Mermet et son équipe seraient brutalement sortis de l’antenne par la nouvelle direction.

    Les mêmes raisons éculées seraient utilisées : il faut changer ; il faut rajeunir. En fait, c’est le talent qui les emmerde ! A moins qu’il y ait des raisons plus politiques.

    Outre le fait que cinq journalistes et une poignée de réalisateurs assistants seraient mis au chômage, le service public et ses auditeurs - jusqu’à 600 000 ces dernières semaines - ne peuvent qu’être fiers de "Là-bas si j’y suis". L’émission doit donc se poursuivre.

    Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, apporte son soutien sans faille à toute l’équipe de "Là-bas si j’y suis" et appelle toutes et tous à faire de même.

    Paris,

     

    vendredi 27 juin 2014


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  •  CULTURE

     

    Daniel Mermet : « Les dirigeants de Radio France ne sont plus journalistes, mais gestionnaires

    LE MONDE TELEVISION | 27.06.2014

    Propos recueillis par Daniel Psenny

          Daniel Mermet.

    Laurence Bloch, la nouvelle directrice de France inter, a annoncé, vendredi, la fin de l'émission de Daniel Mermet « Là-bas si j'y suis », à l'antenne depuis 1989.

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